Le plan d’action pour transformer son entreprise en profondeur

Le plan d’action pour transformer son entreprise en profondeur

En tant que salarié, on pense souvent (à tort) que notre capacité à changer notre entreprise est limitée.

Alors certes, si cela ne dépend pas de nous exclusivement, il est toutefois possible d’instiller du changement.

Preuve en est : ces Collectifs de salariés qui mettent réellement des choses en place. Si tu regardes autour de toi, peut-être connais-tu un collègue qui a réussi à changer un système de management ou à créer un service.

C’est donc que c’est possible, non ?

Voici 5 points à suivre pour insuffler le changement dans ton entreprise, et cela en débutant tout simplement par toi.

1. Pour commencer le changement : partir de soi

Il y a plein d’actions que tu peux mettre en place en solo. Pas besoin d’accord de ta direction pour cela, ou même de l’aide de tes collègues.

Par exemple, tu peux décider de la manière dont tu te déplaces entre ton domicile et ton travail, proposer à tes visiteurs différentes façons de venir te voir (stationnements en vélo, pistes cyclables, arrêts de bus, train…).

Les actions que tu vas vouloir mettre en œuvre vont parfois te demander du temps au début, d’autant plus si tu es tout seul : réflexion, planification, test dans la réalité… Mais une fois ces étapes franchies, tu n’auras qu’à simplement les réajuster (si tu découvres de nouvelles choses à tester ou que ton travail évolue par exemple).

Pour choisir les actions par lesquelles commencer, je te propose de lire cet article.

>> Pré-requis : se persuader que tout est possible !

Ose rêver grand. Une des grandes leçons que j’apprends chaque jour c’est que, si certains y arrivent, pourquoi pas nous ?

Chacun à notre niveau, nous pouvons impacter le monde. Peut-être un peu, peut-être beaucoup !

Mais comment le savoir si nous n’essayons pas, ou si nous ne commençons pas quelque part ?

Et même si, parfois, il nous arrive à tous de douter, rappelons-nous notre motivation première. Pourquoi t’es-tu engagé sur ce chemin ?

Nous sommes les seuls à nous mettre des barrières. Si nous pensons que quelque chose n’est pas réalisable, trouvons simplement la preuve du contraire.

2. Toucher ses collegues

Faire seul, c’est tout à fait honorable. Le faire en collectif, c’est une 2ème étape vers la transformation !

2 situations peuvent se produire :

  • soit, tes collègues viendront à toi grâce à la 1ère étape,
  • soit, tu devras initier les collaborations (je t’explique comment ci-dessous).

Tout d’abord, donner l’exemple va te permettre de susciter de la curiosité et des questionnements chez les autres. C’est parfois en faisant les choses de son côté que certains s’y intéressent et viennent nous poser des questions naturellement.

Si c’est le cas pour toi, ton rôle est d’accompagner, de répondre aux questions, de proposer un coup de main si besoin (à une personne ou à plusieurs collègues en même temps). Pour reprendre l’exemple de la 1ère étape : tu peux aider les autres à choisir le meilleur transport pour leur déplacement, en te basant sur ta propre expérience.

Si tu souhaites être dans une démarche plus pro-active, tu peux proposer une conférence ou un atelier sur une thématique écologique (ex. associations Zéro déchet), avec des intervenants extérieurs (ou non ;)), ou bien un café ou un goûter écolo.

Recherche parmi tes collègues des personnes curieuses et motivées pour te prêter main forte. Tu peux aussi les choisir selon les personnes avec qui ils sont en contact ou pour leur expertise spécifique.

Tire partie de leurs points forts pour compléter les tiens.

Je te conseille de lister quelques noms et à leur envoyer un e-mail avec ton idée et une date pour en parler, de manière concise, en démontrant toute la valeur de cette action.

3. Demander l'accord de la direction

C’est la partie qui peut être la plus difficile. Tout le monde n’en est pas au même stade dans sa prise de conscience de l’urgence climatique. D’autant plus que ta direction a d’autres priorités, comme assurer la rentabilité de l’entreprise (notamment pour payer ses employés).

Dans les cas extrêmes, tu vas peut-être rencontrer des moqueries, de l’incompréhension, de la désinformation, du déni…

Voici quelques conseils pour construire ton argumentaire :

Donner des preuves pour montrer la faisabilité

Tu peux t’appuyer sur les actions d’entreprises situées dans votre localité, mais aussi d’entreprises œuvrant dans le même domaine d’activité, ou encore, de la même taille que la tienne.

Ces entreprises doivent non seulement être des exemples, mais aussi des sources d’inspiration pour la réalisation des projets (d’où sont-ils partis, comment ont-ils fait ?). Vous pourrez les contacter lors de la phase d’action pour vous accompagner concrètement.

Mettre en avant les bénéfices

Et je dirais même, valoriser surtout 2 genres de bénéfices :

  • ceux en rentabilité économique et financière (clients, process, etc.),
  • et ceux en terme de retombées humaines.

Les bénéfices humains ne doivent pas être minimisés, car ils servent les bénéfices économiques. Un entreprise dont les salariés ne sont pas motivés fera moins de chiffre ou durera moins longtemps qu’une entreprise où les salariés sont très motivés. Cela paraissait simplifié ainsi, mais des études le démontrent.

Cette partie est très importante, il ne faut pas la négliger. Car dans tout argumentaire, il faut montrer l’apport de ce qu’on propose à l’autre.

Lever les blocages pour faciliter la prise de décision

Toi et tes collègues devrez notamment rechercher les ressources existantes sur lesquelles s’appuyer pour mettre en place vos actions.

Parmi les freins courants face à l’action climatique, on peut entendre : on n’a pas le temps, c’est compliqué, c’est cher, etc. Anticipez ces freins pour les lever. Dans beaucoup de cas, la personne en face de vous ne demande qu’à être convaincue, pour peu que vous lui facilitiez la tâche.

Et notamment, sur la question de « qui va le faire ? ». Il ne s’agit évidemment pas d’ajouter une charge de travail aux employés, mais bien changer les pratiques de la manière la plus fluide qui soit. Mettez-vous d’accord au préalable sur l’organisation et ce que chacun est prêt à réaliser.

Prenons l’exemple du bénévolat. Les bénévoles qui rejoignent une association s’investissent de la façon dont ils le souhaitent : ils choisissent leurs missions et leur planning.

C’est la même idée ici aussi.

Quelqu’un qui est libre de son temps et de son investissement sera plus à même d’être motivé que quelqu’un qui se sent forcé. Et vous avez besoin de personnes motivées pour que l’action soit durable !

Répondre aux questions précisément

Si vous n’avez pas la réponse de suite, vous pouvez prendre le temps de la réflexion pour appuyer davantage votre propos (donner de nouvelles preuves, de nouveaux bénéfices, etc.). Plutôt que de s’avancer sur quelque chose sans être sûr.

Et si la direction tarde à revenir vers vous ?

Toi et tes collègues devrez la relancer dans un premier temps, et proposer d’apporter des éléments complémentaires pour faciliter le passage à l’action. Le mot-clé est : FACILITER.

Recherchez aussi des personnes au sein de l’équipe de direction qui peuvent soutenir votre projet.

Si vous sentez que ça coince au bout de quelques semaines, laissez tomber ce projet. C’est, soit qu’il est trop complexe pour le moment selon vos ressources, soit qu’il existe un manque de motivation. Vous pouvez aussi réfléchir à une manière plus simple de le réaliser (qui ne nécessitera pas d’accord préalable).

Lâchez-prise et gardez votre énergie et votre temps pour un autre projet qui vous attend. Dans le cas où votre équipe est réellement déçue, réunissez-vous pour un temps plus convivial avant de repartir sur de nouvelles bases.

4. Construire son plan d'action

Ça y est, tu y es arrivé ! Tu as réussi à convaincre quelques collègues de t’aider et la direction a donné son accord !

Vous pouvez dès à présent vous réunir pour réaliser un brainstorming d’idées.

Notez sans jugement tout ce qui vous passe par la tête. Ensuite, choisissez les actions qui vous semblent les plus faciles à exécuter (en fonction des ressources dont vous disposez).

Établissez également les actions qui vous semblent prioritaires (pour vous et selon les impacts de vos activités). Par exemple, les transports sont les 1ers émetteurs de gaz à effet de serre, dévastateurs à l’échelle individuelle. Suivis par l’alimentation, les énergies des bâtiments et les achats (je t’en dis plus dans les 70 pages du Guide du salarié éco-engagé). Ce sont celles-ci qui vont modifier grandement l’impact de votre entreprise.

Y aller pas à pas

Commencez par le commencement, sinon, vous vous essoufflerez vite.

Découpez vos grandes actions en petites actions. Plus elles seront précises (personnes à contacter, dates…), moins vous perdrez de temps à les accomplir. Les choses s’enchaîneront donc le plus rapidement possible.

Allez directement à l’essentiel, ne perdez pas de temps sur des choses qui ne sont pas impactantes.

Faites un point régulièrement pour voir où vous en êtes et réajuster votre plan d’action au besoin.

5. Etre soutenu par des experts

Divers cabinets d’études ou associations  proposent des interventions en entreprise. Certains aident même à la réalisation du plan d’actions.

Tu peux également réserver une conférence ou un atelier avec moi sur le sujet qui t’intéresse. Je serais ravie de venir te soutenir dans le changement de ton entreprise !

Le Guide du salarié éco-engagé

+ de 70 pages d’astuces concrètes et réalisables, en solo ou avec tes collègues, pour rendre ton entreprise éco-responsable !

Mais pas que ! Ce guide renferme aussi des conseils pour plus de bien-être et de sens dans ton travail au quotidien.

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