Gérer son argent pour transformer le monde

Gérer son argent pour transformer le monde

Dans la série des lives Instagram les “Experts”, des professionnels viennent parler de leur spécialité pour t’en apprendre plus sur l’écologie et le bien-être au travail sur le compte @lespritgraine ! L’occasion de leur poser tes questions en direct.

Pour débuter la nouvelle année, j’avais envie d’accueillir sur le compte Instagram de L’Esprit Graine une de mes coachs personnelles.

Isabelle a créé Escape for Happiness pour aider les femmes en reconversion pro et perso à mieux gérer leurs finances lors d’un changement important de vie. Et à ainsi s’offrir un quotidien plus serein pour réaliser leurs ambitions. Nous partageons aussi toutes les deux des valeurs éco-responsables, ce qui nous a réuni pour ce live !

De avons-nous discuté  ? De ce qu’est réellement l’argent, des pouvoirs qu’on lui a donné sur nos vies et de comment nous pouvons les reprendre.

 

 
 
 
 
 
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Une publication partagée par Julie | Écologie & bien-être 🌺 (@lespritgraine)

Notre vision de l'argent

Reprenons depuis le début : à quoi sert l’argent ?

L’argent est au cœur de notre vie (qu’on le veuille ou non 😉 ). On l’associe souvent à quelque chose de négatif (posséder de l’argent au mépris des autres, par exemple) alors qu’il ne s’agit, à la base, que d’un outil pour simplifier le troc d’objets et de services à valeur équivalente. En effet, comment payer un cheval si tu n’as que des poules ? Difficile de trouver le juste prix pour mettre tout le monde d’accord. De plus, il est plus difficile de te promener avec ces poules dans ta poche qu’avec de la monnaie.

L’argent nous sert à accéder à ce que nous ne possédons pas pour améliorer nos vies. En ce sens, il peut donc être un outil très positif, et on va apprendre dans cet article comment plus précisément.

Les pouvoirs que nous lui avons donné

Avec le temps, nous avons modifié notre vision sur ce que représente l’argent, comment il nous sert et, même, nous contrôle. Nous avons, de nous-mêmes, donné les pleins pouvoirs à l’argent et ses détenteurs sur notre vie.

Il est dès lors devenu une chose à posséder en grande quantité. Car, l‘argent nous sécurise. Plus nous en avons, plus nous croyons que nous avons un filet de sécurité. Plus nous ressentons le manque d’argent, plus nous nous sentons en danger (d’où le fait qu’on peine à quitter un travail ou notre conjoint, par exemple).

Sans que nous n’ayons vraiment d’arguments concrets derrière, nous sommes entrés dans l’ère du « toujours plus » : surconsommation de produits et services, course aux bénéfices dans les entreprises, spéculation, etc.. Et ce afin de nourrir notre besoin de sécurité.

Paradoxalement, nous créons des publicités déployant de grandes prouesses psychologiques pour nous pousser à nous délester rapidement de notre argent si précieux, à prendre des crédits pour nous acquérir plus rapidement.

Toutes ces choses que nous souhaitons posséder sont censées nous apporter plus de sécurité (une maison, une voiture, des études pour nos enfants…), mais aussi plus de bonheur. Nous intégrons d’ailleurs naturellement depuis tout petits qu’il vaut mieux être riche que pauvre, car « l’argent fait le bonheur« .

Enfin, dans nos sociétés, nous voyons en l’argent un outil de contrôle : obligation de prendre des assurances, de payer des charges, des impôts… Nous avons alors impression qu’il entrave notre liberté. Nous « devons » sans cesse à d’autres, sans avoir vraiment eu le choix.

Les limites de ces pouvoirs

  • La surconsommation : le souci c’est que, si l’argent peut être illimité (car virtuel), les autres ressources du monde ne le sont pas. Dans cette logique du « toujours plus » économique, nous surexploitons la terre et déstabilisons fortement les éco-systèmes.
    Il est vrai que l’abondance existe dans la nature (pour preuve, la forêt Amazonienne et toutes ses espèces que nous ne connaissons pas encore), mais elle s’est inscrite sur un équilibre. Certaines choses prennent du temps à être construites. Puiser trop rapidement dans les fondations c’est prendre le risque de faire écrouler le système avant qu’il ne s’équilibre.
  • Le contrôle : les droits de l’Homme durement acquis (et qui sont, pour certaines régions du monde, encore trop peu présents) prennent en compte la liberté des individus. Or, en permettant à l’argent son omniprésence dans nos vies, nous nous entravons nous-mêmes. Là encore, un équilibre doit exister. Car un contrôle trop extrême, qu’il se fasse par l’argent ou par un autre moyen, donne lieu à un mal-être croissant chez les individus. Ceci engendre des conflits. 
  • Le bonheur et la sécurité : même si nous nous répétons que notre bonheur ne dépend pas de l’argent, nous avons pris l’habitude de le lui remettre entre les mains. Il s’agit donc de changer nos comportements et nos systèmes pour construire notre bonheur et notre sécurité (par exemple, via des systèmes autonomes ou collaboratifs) à l’écart de notre seul matelas financier.

Reprendre son pouvoir, step by step

En contrôlant ton argent, tu peux atteindre l’équilibre (oui, encore 😉 ) entre obligations (certaines ayant tout de même des visées sociales comme financer le service public) et plaisir. C’est ainsi que tu regagneras ta liberté financière !

Attention : il s’agit d’un travail quotidien qui associe mise en pratique et évolution de ta vision de l’argent (et notamment de tes croyances).

1 – Se pencher sur ses comptes

Pour rechercher cet équilibre, il faut d’abord connaître comment l’argent circule dans ta vie. Car au final, beaucoup de nos dépenses sont en notre pouvoir !

  • On peut faire des comparatifs de devis pour choisir des tarifs plus avantageux,
  • Se construire des enveloppes annuelles pour les cadeaux, les vêtements…,
  • Choisir des achats d’occasion plutôt que neufs,
  • Épargner pour anticiper une dépense plus élevée,
  • etc.

Il va donc falloir observer comment entre et sort ton argent à l’heure actuelle, pour ensuite chercher des solutions à ton avantage. Et ainsi, reprendre le contrôle de ton budget pour qu’il suive TES désirs en priorité, et pas ceux des autres.

Malgré que la tâche paraisse ardue et ennuyante, ce dernier objectif est une excellente source de motivation pour enfin oser te pencher sur tes comptes, et instaurer des routines régulières. Et quoi de mieux, pour réaliser quelque chose qui est inconfortable pour toi, que de te faire aider par quelqu’un de spécialiste et bienveillant ?

  • Faire appel à un professionnel

C’est un des conseils que nous avons évoqué pour gérer tes finances et te sécuriser à ce niveau : faire appel à un professionnel comme Isabelle. Car une idée reçue persiste : la gestion financière est compliquée.

Selon Isabelle, qui joue avec les chiffres depuis des années, c’est l’inconnu qui fait peur. Comme nous n’avons pas eu d’éducation financière à l’école, les termes nous semblent ardus (un peu comme pour une langue étrangère). Mais, une fois qu’on a passé quelques temps en leur compagnie, on se rend compte que c’est beaucoup plus simple que ce que l’on croit.

Te faire accompagner à ce propos te permettra de ne pas rester bloqué dans l’inaction à cause de cette croyance infondée. Un professionnel va aussi t’apprendre à gagner du temps en te permettant d’optimiser tes comptes pour passer le moins de temps possible dessus.

  • Travailler sur ses croyances

Sais-tu si la manière dont tu consommes ne dépend pas des croyances qui t’ont été inculquées ? Car, si tu n’aimes pas ta relation à l’argent aujourd’hui, et que tu as plutôt tendance à le fuir, peut-être que le problème vient d’autre part à la base.

Je te donne mon exemple : j’avais un rapport à l’argent (avec lequel je continue de lutter parfois) paradoxal. J’ai toujours pensé que l’argent qu’on gagne doit servir à se faire plaisir (sinon, ça ne sert à rien d’en gagner). Et pas dans 20 ans, mais chaque jour qui passe. Donc, je dépensais pour mon plaisir. Sans non plus me mettre dans le rouge car j’avais conscience que mon plaisir pouvait tout à fait être ponctuel. Une bonne chose en soi.

Sauf que, derrière ce discours, je culpabilisais quand même. Malgré une épargne confortable en cas de coup dur, je me disais que je dépensais de l’argent que je n’avais pas.

En travaillant sur mes croyances et d’où elles venaient, je me suis aperçue que ma mère avait aussi ce rapport à l’argent. Je me rappelle que, petite, elle m’emmenait faire les magasins de vêtements et les cachait en rentrant pour ne pas avoir de remarques de mon père. Il faut quand même te préciser que je n’ai jamais entendu mon père reprocher à ma mère de gaspiller l’argent et, qu’en plus, ils avaient de quoi subvenir à leurs besoins et se faire plaisir. Alors, pourquoi cette attitude ? Je n’en sais rien, mais ce qui m’intéresse, c’est de constater que les croyances autour de l’argent se transmettent bien de génération en génération.

En prendre conscience m’a permis de me dire que je ne faisais rien de mal. En faisant le point sur mes comptes, je me suis aussi rendue compte qu’au final, ce n’était pas mes dépenses « plaisir » qui pouvaient me mettre dans le rouge à la fin du mois (donc pas de culpabilité à avoir) mais des événements exceptionnels et non anticipés (voiture souvent au garage, cadeau de baptême, etc.). Sachant cela aujourd’hui, je peux anticiper ces événements en construisant des épargnes petit à petit pour pallier à ces imprévus quand ils surviennent.

  • S’éduquer à la gestion de nos finances

Les termes financiers (volontairement ou non) nous paraissent compliqués. Nous avons l’impression que seuls des initiés peuvent apprendre à gérer l’argent (banques, experts-comptables…).

Pour Isabelle, ancienne comptable, tout ceci peut être à la portée de n’importe qui. On peut vulgariser les termes, construire nos tableaux de comptes suivant nos besoins. Et se rendre compte que c’est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît. Jongler avec toutes ces notions peut même devenir un vrai plaisir une fois qu’on les connaît par cœur !

2 – Ajuster ses dépenses

Une fois que tu as fait le tour de ton budget actuel, tu vas ajuster tes dépenses.

Voici quelques exemples, mais à toi de chercher des solutions pour minimiser et modifier tes charges :

  • Acheter des produits durables 1 fois plutôt que du jetable plusieurs fois (salle de bain, produits ménagers…). Analyse ta poubelle pour voir les dépenses que tu peux éviter de reproduire.
  • Faire maison avec des produits frais et en vrac plutôt que d’acheter tout préparé sur-emballé, car c’est plus cher. Et croire qu’on passe forcément plus de temps en cuisine est une idée reçue. Tu peux notamment prévoir de cuisiner plus de portions, et en congeler pour plus tard.
  • Comparer les contrats d’assurance, d’électricité, les forfaits, les abonnements… avec les mêmes caractéristiques mais moins chers (pense à lire des avis sur le net pour mieux cerner les services).

« Effectuer ce travail, c’est une source de sérénité immense. Cela prend un peu de temps, mais je suis persuadée que ça va me servir toute ma vie »

3 – Rediriger notre argent selon nos valeurs

Une fois cette étape franchie, tu vas pouvoir diriger ton argent en conscience vers ce tu as ENVIE de financer.

Tu peux déjà déterminer ce qui est important pour toi. Par exemple, pour ma part, il est important d’avoir une alimentation saine. Déjà, pour préserver ma santé (ce qui a aussi un intérêt économique puisque je vais moins chez le médecin). Mais, également, parce que notre système d’alimentation intensif est dévastateur d’un point de vue environnemental. Je dirige donc mon argent pour qu’il soutienne des producteurs locaux, des entreprises favorisant le bio, du vrac sans emballages plastique, etc.

En finançant ce type d’entreprises et de produits, je leur permets de se développer et de continuer à proposer ce genre de produits. Si je le peux, je ne donne pas mon argent dans des entreprises qui détruisent la planète, car cela équivaut pour moi à les encourager.

On met donc ainsi notre argent au service et en adéquation avec nos valeurs. Ce qui le rend beaucoup plus positif et lui redonne sa place initiale : un outil pour acquérir ce dont nous avons réellement besoin.

« Oui, l’argent, c’est pour soi, pour se faire plaisir. Mais ce n’est pas que pour soi, ça contribue aussi à créer le genre de société dans laquelle on souhaite évoluer ».

Bien sûr, l’idée n’est pas de faire culpabiliser qui que ce soit. On sait combien certaines entreprises non éthiques ont de très bons arguments pour nous encourager à les utiliser (gagner du temps, de l’argent, sans dépenser d’énergie). Elles facilitent nos vies sur-bookées.

Mais, prendre conscience qu’en les finançant on participe à la marche du monde permet de remettre les choses en perspective. Pourquoi financer telle entreprise si elle soutient la déforestation, 1ère grande catastrophe pour l’avenir de l’humanité ? Cela en vaut-il la peine ?

L’idée n’est pas de renoncer au confort, mais de changer ses habitudes.

Car où va notre argent ensuite ? Quand on finance les entreprises par nos achats, on soutient leur process, les entreprises & les personnes avec qui elles travaillent, les conditions de rémunération et de travail de leurs employés, les répercussions qu’elles ont sur l’environnement (matériaux, énergies…), etc.

Il est essentiel de savoir tout ceci à partir du moment où l’argent est entre nos mains.

« On ne peut pas se plaindre du genre de monde dans lequel on vit et, derrière, continuer à mettre notre argent dedans ».

4 – Épargner pour son plaisir et se sécuriser

Grâce à une gestion optimisée, ajustée, aux petits oignons, après quelques semaines ou quelques mois, selon ta situation de départ, tu vas pouvoir passer à cette étape qui est vraiment l’apothéose de la démarche.

Encore une fois, l’équilibre est de mise. Épargner est aussi important pour te bâtir un matelas de sécurité (ou épargne de précaution) que pour financer tes plaisirs et projets, à court ou long terme.

  • L’épargne et les investissements : le pouvoir des banques

L’argent qui se trouve sur tes livrets d’épargne, mais aussi de tes investissements, assurances-vie, etc., est simplement une écriture comptable. Elle t’indique ce dont tu peux disposer, mais cet argent ne « dort » pas à la banque, qui s’en sert constamment. Ton argent circule déjà.

Selon les contrats, tu peux être assuré de récupérer sans souci l’intégralité de ton argent épargné dès que possible, ou bien devoir attendre quelques années. Les placements peuvent être sécurisés (tu ne crains pas de voir ton argent disparaître), quand d’autres sont « risqués » (tu prends le risque de ne pas récupérer ton investissement, mais celui-ci peut être beaucoup plus élevé que sur les contrats précédents).

Ce qui nécessite de bien se renseigner sur le type de contrats d’investissements et d’épargne que tu ouvres.

Par exemple, tu peux avoir mis de côté 5000€ sur ton livret A. Cet argent est utilisé par la banque pour investir dans des projets, tout le temps qu’il se trouve sur ton livret. Grâce à l’argent que tu déposes chez elles, les banques peuvent financer des entreprises, des prêts, etc. Alors, comment fais-tu pour récupérer cet argent ?

Et bien d’une, tu ne dépenses jamais tout d’un coup. Donc même si tu prends 500€ sur ton livret, 4500€ restent disponibles pour la banque. Ensuite, quand la banque investit ton argent dans des entreprises, ou le prête à des collectivités ou des particuliers, elle récupère toujours un bénéfice dessus (sous forme de parts, d’intérêts…). C’est probablement de ces bénéfices que proviennent les 500€ que tu as retiré 😉 .

  • Dans quelle mesure a-t-on du pouvoir alors ?

Tu peux savoir comment ta banque utilise ton argent : quelles entreprises elle soutient, quels secteurs elle finance. Régulièrement, des banques sont épinglées pour investir lourdement dans le pétrole ou le charbon par exemple, alors même que ce sont des secteurs qu’il faudrait soutenir dans leur transition écologique.

Je te conseille notamment :

Une fois renseigné, tu pourras choisir ta banque en fonction !

5 – Deux autres moyens de reprendre son pouvoir

  • Boycotter les entreprises qu’on ne veut pas soutenir : peu pratiqué, le boycott est pourtant un moyen de faire entendre sa voix. Outre le fait de ne pas leur donner ton argent, c’est aussi un moyen de faire pression pour qu’elles changent leurs pratiques actuelles.
  • Voter : les dépenses de l’argent public sont réparties à la guise des élus à la tête du gouvernement / du conseil régional / départemental / communal. Ceux même pour qui tu votes régulièrement. Et inversement, il peut être aussi intéressant d’avoir conscience que financer certaines entreprises, c’est aussi financer certains systèmes politiques. Et oui, les partis politiques nationaux trouvent bien leur argent quelque part (particuliers, entreprises, banques…). Donc soutenir les entreprises et les élus qui ont les mêmes valeurs que toi, c’est important pour créer un éco-système qui tient la route.

Tu l’auras compris, les mots-clés dans cet article sont recherche de l’équilibre et reprise en main ! Tu as à présent toutes les étapes pour t’y mettre (seul ou accompagné !).

Alors, prêt à reprendre le contrôle de ton argent ?

Quelle petite action aujourd’hui penses-tu pouvoir faire, qui peut avoir une vraie conséquence sur ton budget et/ou nourrir tes valeurs ?

Cette rencontre t’a inspiré ? Dis-le moi en commentaire !

Tu souhaites partager ton expérience ou ton expertise dans un article ? Contacte-moi sur julie@lespritgraine.fr, sur Instagram, LinkedIn ou Facebook 😉

Quelques ressources pour la gestion de ton budget :
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