Au tout début de mon « craquage » écolo, j’ai d’abord œuvré pour moi-même, et seule dans mon coin. Mais peu à peu, forcément, mes actions quotidiennes interpellaient mon entourage et mes collègues de travail.
Je devais souvent expliquer pourquoi mes habitudes étaient différentes des leurs, ce qui soulevait parfois des désaccords (pas souvent basés sur des données scientifiques d’ailleurs, beaucoup sur des croyances populaires), auxquels je ne savais que répondre.
J’avais l’impression de devoir me justifier (alors que je ne demandais rien), comme si l’image que je renvoyais provoquait le sentiment d’être jugées chez certaines personnes. Ce qui ne m’encourageait pas à en parler davantage.
Puis, en 2020, j’ai commencé à travailler sur le projet de L’Esprit Graine. Et la peur du regard des autres s’est amplifiée. J’allais devoir assumer au grand jour mes convictions, et justifier le pourquoi de ma mission.
C’est à ce moment précis que j’ai été confrontée au manque de confiance en moi (qui existait déjà) et qui s’est traduit par plusieurs peurs :
Peur de me montrer (que ce soit sur les réseaux sociaux ou en vrai)
Peur que mon message soit mal compris
Peur de ne pas être la bonne personne, de ne pas être assez bien pour le job
Peur d’être démasquée du fait de mon manque de diplômes et d’expertise
Heureusement, avec le temps, je me suis rendue compte que j’aurais beau essayer de compenser mon manque de confiance en moi par un trop plein de connaissances, cela ne servirait à rien. J’aurais toujours aussi peur.
J’y suis encore confrontée bien sûr, mais moins souvent qu’il y a 1 an. Et surtout : cela ne m’empêche plus d’œuvrer pour ce qui me semble important de défendre sur cette planète.
J’ai donc compilé dans cet article un max de conseils pour porter ton projet, quel qu’il soit, haut et loin ?
Prêt à booster ta confiance et ainsi faire rayonner ton message écolo 🙂 ? C’est parti !
1. Tes forces et tes dons naturels
Tu peux commencer par déterminer 10 à 20 choses pour lesquelles tu es doué dans la vie, et pour lesquelles on vient te demander ton aide. Ce sont aussi ces dons naturels que tu as de façon innée, qui te semblent normaux mais qui sont difficilement accessibles aux yeux des autres.
Plus spécifiquement, tu peux te pencher sur tes dons propres de communication avec les autres : comment les gens que tu connais aujourd’hui sont venus à toi (par exemple, ceux de ton entourage), comment se passent vos meilleurs échanges, qu’est-ce qui est fluide pour toi dans une relation ou un moment de discussion.
Si tu as des difficultés à les trouver, pense à ton passé, reviens à l’époque où tu étais enfant ou aux meilleurs moments de ta vie. Exemples : quels ont été les meilleurs projets que tu as créé avec les autres ? Tes meilleures relations depuis ton enfance ? Trouve les points communs qui te donnent des indices sur ta façon naturelle de lier contact avec les autres.
2. Tes limites et tes besoins
Quelles sont les conditions à réunir pour que tu te sentes en confiance avec une personne ou un groupe ? De quoi as-tu besoin pour cela ?
Et au contraire, qu’est-ce qui fait te sentir mal à l’aise ? Qu’est-ce qui est sacré pour toi dans ta vie et sur lequel tu ne veux pas transiger ?
Savoir par avance ce que tu attends dans une relation, un échange, et ce dont tu as besoin pour y être confiant te permettra de vite déceler ce qui cloche dans ton environnement ou la discussion, et, soit d’y remédier, soit d’y mettre un terme.
3. Bien s'entourer et trouver du soutien
Avoir un soutien est toujours un plus ! Rejoins des personnes qui partagent tes valeurs et tes convictions, et avec lesquelles tu pourras réaliser des actions. Des gens avec qui tu seras sur la même longueur d’ondes.
Ce peut être une association, un réseau, une commission d’élus, ou même un groupe de voisins. Privilégie un groupe où tu te sens vraiment bien.
4. Un message et une posture clairs
Tu as des convictions et un message à faire passer, mais sais-tu bien les formuler ? Au moment opportun, la discussion a tourné en ta faveur et… tu t’emmêles les pinceaux !
Pose-toi tranquillement pour réfléchir à tout ça. Qu’est-ce que tu souhaites faire passer comme message, et pourquoi ? Tu peux utiliser la méthode des 5 pourquois pour remonter à la source.
Exemple : Je veux sensibiliser des personnes à l’écologie.
Pourquoi ? Parce que la nature nous permet de vivre.
Pourquoi ? Parce que ses ressources sont essentielles et nous les gaspillons.
Pourquoi ? Parce que nous pensons que nous sommes au-dessus d’elle et nous n’avons plus conscience de comment elle fonctionne naturellement.
Pourquoi ? Parce que nous nous en sommes éloignés.
Pourquoi ? Parce que nous pensons que le progrès n’est pas dans la nature, qu’elle est archaïque.
Résultat : Je veux sensibiliser les personnes à l’écologie pour qu’elles prennent conscience que la nature est pleine d’enseignements et de ressources qui, bien utilisés, peuvent grandement améliorer nos vies.
Quant à ta posture, il est essentiel de déterminer quel rôle tu souhaites avoir auprès des autres : les sensibiliser, leur apprendre des choses, éveiller leur curiosité… Pourquoi ? Parce qu’en fonction du rôle que tu vas avoir, tu ne vas pas t’adresser aux mêmes personnes, ni de la même manière.
Détermine aussi où ton rôle s’arrête (par exemple, si tu es accompagnant tu n’es pas nécessairement thérapeute ou conseiller en finances).
Cela te permettra de savoir si tu es toujours dans les clous qui te conviennent ou si tu sors du cadre fixé, et de te réadapter au besoin pour ne pas te perdre. Et pour tes interlocuteurs, de savoir ce que tu vas précisément leur apporter.
5. La vision ideale qui va te porter
S’engager dans un projet sans avoir de but précis, c’est un peu comme faire des courses sans décider quoi manger. Cela peut durer longtemps, demander de refaire des courses d’appoint plus tard (quand on se rend compte qu’on a oublié le beurre), et nous faire « perdre » du temps. En soi, ce n’est rien de grave. Sauf qu’à force, faire des courses devient une corvée.
Porter une vision, c’est avoir un rêve, un but idéal. Grand. Motivant. Précis. Porteur.
Tellement porteur que, malgré la peur, les échecs ou le regard des autres, on fera tout pour le réaliser. Même si Tata Jeannine critique notre cadeau écolo et engagé à Noël !
6. Le regard et le jugement des autres
On vient justement d’en parler. Car si notre vision est porteuse, le mieux est de se détacher complètement du regard des autres.
Ou, pour le dire crûment : accepter d’être imparfaits (comme 100% des gens), et de nous en battre les cacahuètes.
On ne peut pas s’empêcher d’avoir un avis sur tout et tout le monde. C’est ainsi, alors autant s’y faire dès aujourd’hui et ne pas y donner plus d’attention que cela n’en mérite. Même si on nous juge, même si on nous critique, c’est nous qui choisissons de poursuivre ou de nous arrêter dans notre action au final.
D’autant plus que, la plupart du temps, nous prêtons des idées aux autres. « Si je fais ça, on va penser ça de moi » (qui « on » ? Ta famille, tes amis, tes collègues, la voisine…). Es-tu venu au monde pour vivre ta vie en fonction des autres ? Est-ce quelque chose qui te réjouit vu sous cet angle ? Alors pourquoi le faire ?
Nous avons peur de la moquerie, d’être montré du doigt (et à l’extrême, d’être mis de côté). C’est notre besoin d’appartenance au groupe qui parle ici. C’est pour cela que travailler sur sa confiance en soi permet de ne pas attendre la validation des autres pour faire des choses.
Et si tu t’auto-validais au lieu de dépendre de l’avis des autres ? Je ne te dis pas de ne pas écouter les conseils de ceux que tu aimes ou que tu admires. Mais d’arrêter de prêter attention aux autres. Et surtout, surtout, même si eux ont l’expérience, de toujours t’écouter toi en priorité. Vis ta vie comme tu l’entends, peu importe comment. Ce sera toujours la meilleure manière de faire pour toi.
Ton énergie est précieuse, alors mets-la entièrement au service de ton message et non des dires des autres. Car tu as un message important à faire passer sur Terre, tu n’as pas de temps à perdre avec les cancans 😉.
7. Mets-toi en valeur
On a tendance à l’oublier quand on voit des ressources sur la confiance en soi, mais prendre soin de son apparence est aussi important. Pourquoi ?
Si tu te plais à toi-même, tu seras plus enclin à te montrer aux autres.
Tu penseras beaucoup moins à ton apparence quand tu discuteras avec les autres et tu seras pleinement dans tes échanges.
Tu transpireras la confiance en toi naturellement, et tes interlocuteurs seront plus réceptifs à ton message.
Ce n’est pas une histoire de superficialité. Dans la nature, les animaux et les plantes attirent d’autres êtres par leur image extérieure. Je voudrais surtout que tu le vois davantage comme une histoire d’amour avec toi-même. D’ailleurs, je ne te conseille pas de te faire beau ou belle selon les critères des autres, mais bien selon tes critères à toi.
On nous rabâche de ne pas être narcissique, auto-centré. Résultat, on oublie complètement que s’occuper de soi, c’est aussi véhiculer une forme d’amour qui peut être multipliée ensuite. C’est n’oublier personne dans la balance.
Il y a différentes façons de prendre soin de son apparence. Choisis celle qui, pour toi, alimentera ton bien-être et te valorisera à tes propres yeux.
8. Prends le temps de te retirer
Il est évident que pour se sentir bien avec les autres, il est nécessaire de se sentir avant tout bien avec soi-même. Quand on prend le temps d’être bien dans sa tête et dans son corps, on a moins tendance à accorder de l’importance à ce que les autres vont penser de nous. Nous sommes moins parasités par ce type de pensées, et nous pouvons garder un esprit clair et focus sur l’important.
C’est pour cela que tu peux t’aménager des temps de décompression entre toi et toi, en t’éloignant parfois du bruit causé par les relations. Apprécier être seul est aussi un moyen de travailler sa sécurité intérieure (en se suffisant à soi-même).
9. Prends les coups et repars sur le ring
Quand tu as une altercation ou un conflit avec quelqu’un à propos du message que tu portes, c’est toujours dur pour l’ego. Mais tu ne te définis pas que par lui. Ce n’est pas parce que ton ego est momentanément blessé que tu n’as pas de valeur. Il va s’en remettre.
Alors une fois passé l’habituel mélodrame du mental (je suis nul, je n’y arriverais jamais), pense aux solutions et aux leçons apprises. Laisse-toi le temps de faire passer ton orage intérieur et de te relever à ton rythme (certaines leçons mettent du temps à être digérées). Et remonte en première ligne dès que tu es prêt !
10. Sois positif et amoureux de ta propre histoire
Si tu penses du mal de toi, tu vas évidemment croire que les autres pensent la même chose. Comment te conduis-tu avec ton ou ta meilleure amie, même s’il est imparfait ? L’imperfection n’empêche pas la valeur de quelqu’un, ni sa capacité à être profondément aimé. C’est la même chose pour toi.
C’est aussi le cas quand tu prends systématiquement la position de victime dans un conflit ou une situation (le monde est contre moi, pourquoi ça m’arrive à moi…). Recule 2 secondes : ce n’est pas vrai. Les situations de la vie sont neutres, aléatoires. C’est la manière dont tu y réagis qui leur donne leur couleur (lumineuse ou sombre).
Alors, surveille attentivement tes pensées, pour y repérer les mécanismes négatifs récurrents, et choisis d’envisager les choses avec le cœur plus lumineux.
11. Baisser les armes pour ne pas biaiser le message
Quand on porte un message important, auquel on croit, si on ne croit pas en soi, c’est la cata (merci pour les rimes 🥸). Il y a une différence entre défendre ses convictions et se défendre. Dans le 2ème cas, le manque de confiance en soi est très présent.
C’est pourquoi il est important de garder en tête que la forme du message, la manière dont tu le communiques, est aussi essentiel que le fond. Tu n’es pas là pour te mettre à dos tes interlocuteurs, mais pour les rallier à ta cause, ou, au moins, susciter leur intérêt sur le sujet.
12. Anticiper les objections
Un peu de préparation ne fait jamais de mal. Si tu as l’habitude qu’on contrecarre tes arguments, cherche une façon de répondre pour chacune des objections qui sont avancées.
Pour l’écologie, le média Bon Pote a écrit un article sur le sujet !
Tu as aussi des pistes dans le Guide du salarié éco-engagé qui te donne plein d’astuces très pratiques pour convaincre ton entourage professionnel et mettre en place un plan d’action dans ton entreprise.
13. Sors souvent de ta zone de confort
Cela doit devenir une habitude. Tenter régulièrement de nouvelles choses avec lesquelles nous ne sommes pas à l’aise est la meilleure façon de prendre confiance en nous. On travaille ainsi notre capacité d’adaptation à toutes sortes de situations, on apprend à agir malgré nos peurs.
Commence par de petites choses dans ta vie de tous les jours, et donne-toi un objectif (ce que tu aimerais avoir le courage de réaliser). Mets en place des actions qui t’en rapprocheront petit à petit. Si tu trouves un binôme pour te soutenir et avancer ensemble, c’est encore mieux !
14. Mieux vaut fait que parfait
N’aie pas peur de t’exprimer (dans une discussion, sur les réseaux sociaux), même quand ce n’est pas parfait. C’est en réessayant que tu vas t’améliorer, pas en taisant ton message. Ce qui m’aide personnellement : si j’ai communiqué quelque chose qui n’a pas les résultats attendus, je me dis que ce n’était peut-être pas encore le bon moment, mais que ça le sera une prochaine fois. Et je réitère.
Petit conseil bonus : exprime-toi oui, mais ne parle pas à tort et à travers (c’est d’ailleurs un des accords toltèques). Que ta parole soit juste, et non confuse. On le voit dans les médias et sur les réseaux sociaux : un message n’est pas qu’impactant au nombre de fois où on l’a dit mais quand il est exprimé de la meilleure manière au bon moment.
15. Choisis un entourage soutenant
La confiance en soi, elle dépend aussi de ceux qui nous entourent. Évidemment que si on te rabâche chaque semaine que tu n’es bon à rien, tu vas finir par y croire (faute d’autres référents).
Au contraire, si tu t’entoures de personnes qui t’admirent et que tu admires aussi, ce sera positif pour tout le monde. Laisse ceux qui te dévalorisent, ils ne te sont d’aucune utilité. C’est peut-être un peu dur, mais la vie ne vaut pas qu’on la gâche consciemment en laissant les autres amoindrir notre valeur, car elle est belle et bien là. Cela les regarde s’ils ont besoin de ça pour se sentir mieux, mais nous on sait qu’on peut se sentir bien dans sa peau, sans pour autant démolir les autres !
J’espère que cet article t’apportera certains déclics pour te lancer et porter davantage ton message plein de belles valeurs au monde, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle.
Et si tu commençais par faire le point sur tes forces personnelles en commentaire ?
RDV Evolution express
Reconverti.e ou en cours de reconversion, tu ressens le besoin d’être guidé.e dans la création de ton activité ?
Avec Évolution express, tu as la possibilité de prendre une séance au besoin, ou bien d’être accompagné.e sur la durée.
De l’idée à sa mise en œuvre, je t’aide à avancer concrètement sur ton plan d’actions, adapté à ton fonctionnement propre, mais aussi dans ton état d’esprit, pour incarner pleinement cet.te entrepreneur.e que tu es !
