Changer de vie pro : doutes, peurs… Comment les dépasser ?

Changer de vie pro : doutes, peurs… Comment les dépasser ?

Hellooo, aujourd’hui on va parler des peurs qui nous envahissent et sèment le doute lorsque nous décidons de changer de voie professionnelle. Parce que non, elles ne sont pas seulement présentes en cas de reconversion, mais aussi lorsque nous construisons un projet personnel ou quand nous évoluons dans notre métier.

Bonne nouvelle : on peut avancer avec elles ! Mais avant d’en passer par là, il faut avoir conscience de la ou les peurs très ancrées qui nous empêchent de passer du stade de l’idée à sa concrétisation.

Beaucoup de personnes ont des envies, des souhaits, mais ne passent jamais à l’action. Elles se racontent des histoires pour finalement ne rien faire (et on dit cela sans jugement car on le fait tous). Et leurs envies restent du domaine de l’imaginaire, du rêve. Ce qui est dommage, car il y a beaucoup de belles idées qui ne voient pas le jour à cause de peurs qui prennent le pas sur l’envie.

C’est ce qu’il m’est arrivé pendant des années avant de créer L’Esprit Graine. Parmi mes idées de projet, il y avait notamment le fait de devenir médiatrice culturelle à mon compte et d’ouvrir un lieu social et culturel de rencontres et d’échanges. J’avais même tout pensé de A à Z : comment trouver un local, à qui proposer mes prestations, comment communiquer dessus, le budget prévisionnel, etc. Pour te dire que ce n’était pas juste une idée qui m’avait traversé l’esprit.

Ce n’est qu’en 2020, lors de ma première formation à la création de projet, que j’ai compris :

  1. Que je n’avais pas besoin de passer 10 mois à réfléchir sur mon projet avant de commencer à le rendre vivant. En fait, je pouvais même le faire dès le début.
  2. Ce n’était pas la stratégie de création le vrai problème. Le souci, c’était la mise au monde réelle, et donc toutes mes peurs et mon manque de confiance en moi, en ma capacité à le réaliser.

Car mettre au monde un projet suppose : d’éventuellement se planter, d’avoir les avis des autres, d’assumer porter ce projet… Bref, tout ce dont on va parler ci-dessous !

C’est seulement quand j’ai compris ça et commencé à travailler sur mes pensées bloquantes, que j’ai enfin pu rendre les choses réelles avec L’Esprit Graine (avoir mes premiers clients, oser proposer mes ateliers, rencontrer de nouvelles personnes, etc.).

Alors, quelles sont ces peurs qui te bloquent peut-être actuellement dans ton projet écologique et humain ? C’est parti pour un tour d’horizon de 9 peurs très courantes !

Avant de commencer : a l'origine de nos peurs

Les peurs et les doutes viennent de multiples causes : de ce qu’on a pu vivre par le passé (et même dans nos liens transgénérationnels ou karmiques), de notre entourage (ce qui ne nous appartient pas), de nos projections sur le futur, de notre regard sur nous-mêmes

Elles dépendent donc de bien des choses, et ce qui est intéressant c’est d’aller à la racine d’une indécision ou d’une inaction. En quoi cette indécision ou cette inaction nous sert-elle ? De quoi nous protège-t-elle ?

De plus, nos peurs et notre taux de confiance en nous n’est pas stable. En fonction de nos conversations, des situations qu’on rencontre, leur niveau peut être très élevé ou très bas. Le tout est de réussir à se remettre dans l’action malgré la peur, et de jouer avec elle en prenant l’habitude de sortir de sa zone de confort régulièrement.

Il faut aussi être conscient qu’une peur, si elle est présente, exprime un besoin de sécurité et de protection. Comme toute émotion, qui ne sont d’ailleurs ni négatives ni positives mais juste plus ou moins agréables à ressentir, la peur est un message. Elle signifie que nous devons nous méfier de quelque chose qui peut potentiellement mal se passer. Donc remercions nos peurs d’être là et de prendre soin de nous ! Même si parfois notre cerveau a tendance à s’emballer comme si notre vie était en danger (alors que c’est rarement le cas quand on change de job !).

1. La peur de l'imposteur

Être démasqué pour son incompétence est une des peurs les plus répandues. Elle vient du fait que nous pensons que nous ne sommes pas capables de faire quelque chose, ou pas aussi bien que les autres. Et nous partons alors du principe qu’ils risquent eux aussi de s’en apercevoir à un moment.

Alors, pour éviter cela, bien souvent, nous restons en retrait, « cachés » pour ne pas attirer l’attention sur nous.

On appelle aussi ce sentiment d’illégitimité le syndrome de l’imposteur. Pour le contrer, certains préconisent le « Fake it until you make it » qui consiste à « faire semblant d’être qui tu veux être jusqu’à ce que tu le deviennes ». L’idée est de prendre la posture qu’on rêve d’avoir, et donc d’agir en conséquence, pour le devenir un peu plus chaque jour. Problème : on peut être amené à penser que faire cela, c’est mentir. Rapport à la partie « fake » qui peut supposer de porter un masque, de ne pas être soi (au lieu d’être soi mais en version souhaitée), et donc créer un certain malaise.

Notre conseil : se prouver qu’on a tort ! Exemple : as-tu déjà plus de connaissances que certaines personnes de ton entourage ? Si oui, alors tu peux déjà les aider. Cela suffit, pas besoin d’être le meilleur expert du monde ou même du pays. Et si non, tout s’apprend ! Il n’y a plus qu’à s’y mettre et à expérimenter dans la réalité pour renforcer ta  légitimité.

2. La peur du jugement

Se sentir jugé constamment est un supplice. Comme nous jugeons sans cesse les autres, nous pensons qu’eux aussi nous jugent. Or, quand nous jugeons c’est que nous nous sentons d’une certaine manière supérieure à quelqu’un d’autre. C’est pourquoi quand nous nous sentons jugés, nous nous sentons inférieurs, dans une position avec moins de pouvoir.

Que ce sentiment soit justifié ou non, il peut créer une peur associée au « regard » des autres. Ce qui revient à dire que lorsque nous faisons quelque chose qui va être vu ou regardé par les autres, nous anticipons mentalement tout ce que les autres pourraient penser de nous. Autant dire que nous pensons à la place des autres.

Si bien que nous nous jugeons nous-mêmes.

Nous avons tendance à oublier qu’un jugement peut être révisé à tout instant. C’est quelque chose qui existe, constamment, très subjectif, indépendant de nous, et changeant. Nous n’avons pas la main mise sur ce que les autres peuvent penser de nous, malgré tous nos efforts. Car leur regard est biaisé par leurs propres peurs, leur propre regard sur eux-mêmes, le milieu où ils ont forgé leurs idées…

À quoi bon perdre son temps à le changer pour qu’ils nous conviennent ? C’est mission impossible. Autant se concentrer sur ce que nous contrôlons plus aisément : notre propre regard sur nous-mêmes, et profiter de notre vie de la façon qui nous convient à NOUS.

Sans s’arrêter et écouter les jugements incessants comme des bourdonnements de mouche : intempestifs et inutiles 😉. Nous gagnons alors une vraie liberté de mouvements. Beaucoup plus joyeuse pour tester tout ce que nous souhaitons tester sans limites.

3. La peur de se tromper

Autrement dite : la peur de réaliser plus tard qu’on était à côté de la plaque.

Quand on se lance dans un projet, et notamment professionnel, nouveau pour nous, on se lance dans l’inconnu. Tout est probable, tout peut arriver. Par habitude mentale, nous avons tendance à penser que le résultat sera sûrement négatif (surtout quand on manque de confiance).

Pour éviter cela, nous restons dans la situation initiale.

Nous oublions que se tromper, ce n’est, la grande plupart du temps, pas irrémédiable. Et surtout, surtout, que cela fait partie du processus. Nous avons appris à être sanctionné pour une faute (à l’école, parfois dans notre entourage familial), mais pas nous avons oublié que l’erreur était humaine, et même naturel. Par exemple, la nature a donné certaines espèces qui n’ont pas survécu beaucoup de générations car mal adaptées à la vie sur Terre. Mais pour savoir si ça va marcher, il faut se laisser la possibilité de se tromper.

4. La peur de regretter

Un peu moins courante, ou moins reconnue, la peur de regretter intervient aussi au moment de faire le choix d’essayer quelque chose ou non. Et notamment si cette nouvelle chose va nous plaire ou être à la hauteur de nos espérances. Si nous n’en sommes pas convaincus, nous préférons ne pas essayer.

C’est le cas par exemple lorsque nous voulons quitter un job. Nous posons les pour et les contre pour nous prouver que la situation souhaitée est bien meilleure que celle vécue.

Problème (et de taille) : le cerveau est fait pour préférer une situation inconfortable mais connue plutôt que  potentiellement confortable mais inconnue. Il préfère garder ce qu’il a déjà plutôt que « risquer » quoique ce soit. Dans l’ère primitive, cette réaction était certes très utile : si je suis dans une grotte, même s’il fait froid, je préfère attendre ici que de chercher un autre abri où je peux rencontrer maints dangers si trop de risques.

Or, le vrai danger de changer de vie professionnelle pour une autre est surtout financier ou du stress. Mourir, c’est pas pour tout de suite ! Et cela peut aussi se surmonter en se faisant aider notamment. Encore une fois, si on ne teste pas, on peut aussi perdre une opportunité d’être mieux. Alors on se sécurise au maximum, on pense à quelques plans de secours, et on lâche prise !

5. La peur d'echouer

Cette peur suit de très près la peur number 3 de se tromper. Parce que si je me trompe, j’aurais échoué ! Et l’échec est ce qu’on cherche à tout prix à éviter. Pourquoi en soit ? Car objectivement, quand on échoue, on tombe et on se relève. Indéfiniment.

Tout simplement parce qu’on associe l’échec directement à notre valeur. Pour nous, échouer, c’est avoir une mauvaise note. Et donc ne rien valoir.

Alors, quand nous sommes déjà prêts à croire n’importe quelle preuve que nous ne sommes pas capables d’y arriver, un échec, même petit, va renforcer ce sentiment écrasant. Avec l’incapacité, vient la question de son utilité. Et par extension, de l’utilité de son existence, et de mériter ou non d’exister. Elle est sympa celle-là, non ?

Et oui, beaucoup de peurs sont directement liées à la crise existentielle même de l’être humain, même quand on veut juste changer de job à la base ou monter un projet de ses mains.

Alors qu’est-ce qu’on fait quand on arrive au bord de ce grand précipice ? On respire, on se reconnecte à l’instant présent. À tout ce qu’on a déjà été capable d’accomplir. À toutes nos forces. On cherche ce qui fait notre valeur aux yeux des autres si nous, on ne la voit pas. Et on s’en sert pour notre projet.

6. La peur de reussir

Et oui ! Si on a peur d’échouer, on peut aussi avoir peur de réussir ! D’ailleurs, les deux ne sont pas incompatibles.

Car réussir, cela veut potentiellement dire « échouer plus tard ». (Toi aussi tu trouves l’esprit humain tordu 😆).

En fait, ce dont nous avons peur c’est de ne pas réussir à gérer le succès. Ce qui crée souvent de l’auto-sabotage. Pour éviter de réussir, et donc d’échouer plus tard, autant jouer petit aujourd’hui. Comme cela on ne risque rien.

Mais cette peur peut aussi s’incarner dans la peur d’être rejeté à cause de notre réussite. Notamment lorsque notre entourage proche ne navigue pas dans les mêmes eaux que nous et peut être amené à ne pas comprendre nos envies.

Là encore, il va falloir décider de ce qui est le plus important pour nous : vivre cette vie qui nous donne envie ou l’avis de notre entourage. Et, pourquoi pas, trouver une solution de compromis entre les deux. Quant à la peur d’échouer plus tard, de ne pas réussir à gérer la réussite, on fait confiance à notre capacité d’adaptation et on s’entoure des personnes qui pourront nous aider.

7. La peur du manque financier

Si cette peur peut être très justifiée, elle peut aussi être imaginée.

Par exemple : si tu as 900€ pour vivre par mois et peu d’épargne lorsque tu construis ton projet, on peut comprendre cette peur. Par contre, tu peux avoir 10 000€ de côté, un revenu suffisant et pas de prêt sur le dos. Et quand même ressentir cette peur du manque. Dans le 2ème cas, il va falloir creuser pourquoi, même avec assez d’argent, tu as peur d’en manquer. Ce peut être aussi la peur de perdre rapidement quelque chose de valeur pour toi aujourd’hui.

Quand cette peur est justifiée, l’idée n’est plus de travailler sur la peur, mais de résoudre sa source. Car ici, comme vu en introduction, la peur signale un danger (ne plus pouvoir payer ses charges) et un besoin de sécurité à sustenter. Il faut donc trouver des solutions effectives et se faire aider pour pallier à ce vrai manque.

8. La peur de l'inconnu

Je crois bien que beaucoup de peurs et d’inactions au final reposent sur cette peur de l’inconnu. Dans le cerveau primitif, l’inconnu signifie le danger potentiel. C’est d’ailleurs le raisonnement qui existe aussi dans la xénophobie. Ce qui nous fait penser que ce n’est pas un bon choix dans l’absolu.

Toutefois, quand on prend du recul par rapport à cela, on sait que l’inconnu peut avoir du bon. Il signifie aussi la découverte de nouvelles choses et donc l’extension de nos possibilités et de notre développement. Tout est réellement possible.

Encore une fois, notre cerveau préfère se méfier du danger potentiel.

Pour être plus à l’aise avec cette notion, on peut penser à des situations par le passé qui nous étaient inconnues et qui se sont merveilleusement déroulées, mieux que si on avait pu les prévoir. On peut aussi rendre peu à peu cet inconnu connu en se renseignant avant d’y aller, en imaginant divers scénarios de repli ou des solutions (s’il se passe cela, je peux faire cela).

9. La peur de ne pas exister aux yeux des autres

Et ceci, notamment, avec la peur de ne pas être vu ou écouté.

Cette peur se caractérise surtout au moment où nous commençons à parler de notre projet. Si, très vite, nous ne constatons pas un engouement à la hauteur de nos attentes, nous préférons nous retirer. Car nous reprenons alors le contrôle sur le fait de ne pas être vu. Nous nous sentons alors moins vulnérables.

Quand nous remettons la valeur de notre existence dans le fait d’être reconnus par les autres, nous nous empêchons de juste vivre pour nous-mêmes. Nous vivons quelque part à travers les autres.

Cette peur est assez contradictoire avec la peur du jugement par exemple, mais, encore une fois, cela n’empêche pas que tu puisses avoir les deux. Car, si on n’a pas envie d’être mal jugé, on a envie d’être aimé. Et pour l’être, il faut bien se montrer. D’autant plus : tel que l’on est.

Oui mais voilà, et si cela ne suffisait pas ? Et si, malgré tous nos efforts, ce n’était pas assez pour attirer l’attention. Si nous n’étions pas aussi intéressant que nous le pensons ou que d’autres le pensent ? Cette peur est très présente aujourd’hui avec l’avènement de l’image, des photos sur les réseaux sociaux, des selfies et des vidéos courtes. Nous avons créé une course à l’image et à qui sera le plus intéressant pour attirer l’attention des autres.

Or, sommes-nous à ce point en manque d’attention ? Ce peut être intéressant de se poser vraiment la question. Et si oui, de qui ? Est-ce vraiment de l’ensemble des gens ? Est-ce que nous créons notre projet pour attirer l’attention ou pour d’autres raisons ?

Comprendre pourquoi nous souhaitons être vu et entendu peut nous amener à pacifier ce qui nous manque et à se concentrer sur l’objectif premier de notre projet.

J’ai vraiment envie de te dire bravo si tu es arrivé à la fin de cet article ! Il y a tant à dire sur nos peurs.

Je suis curieuse de savoir dans quelle(s) peur(s) tu te reconnais en commentaire !

N.B. : En règle générale, passer à l’action aide beaucoup à dépasser une peur. Mais attention, certaines peurs ne se désancrent pas juste en essayant d’être raisonnées. Pour cela, des pratiques comme le coaching ou l’hypnothérapie vont aller plus en profondeur pour comprendre ce qui crée la peur et la déprogrammer.

Pour ma part, aujourd’hui je pratique l’auto-coaching lorsque je n’arrive pas à avancer à cause de mes blocages, et cela fonctionne plutôt bien pour me rebooster !

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