Leïla et Fatou se sont lancées depuis peu, pour apporter leur propre vision de ce que devrait être l’entreprenariat de demain.

Fatou vit à Toulouse et accompagne ses clients à prendre soin d’eux, à l’intérieur comme à l’extérieur ! Elle travaille avec une entreprise autrichienne pour proposer des produits 100% naturels, bio et vegans.

Leïla s’est lancée dans l’entreprenariat en mars 2021 avec un service unique de décoration d’intérieur éthique et responsable. Elle réunit, dans cette activité, écologie, respect de l’environnement et home therapy.

Ce que j’aime dans leurs 2 approches, c’est de combiner le bien-être de la planète au bien-être de l’être-humain.

Elles nous partagent leur expérience pour se lancer simplement dans une activité durable, et aussi leur engagement :

Comment en arrive-t-on à se lancer dans une activité éco-responsable ?

Toutes les deux ont eu une prise de conscience, à un moment de leur vie, des problèmes environnementaux. Et pour elles, c’était plus qu’un problème pour l’environnement.

Prendre soin de notre planète, c’est aussi, finalement, prendre soin de soi et des autres. Notre façon de vivre a un impact fort sur ceux qui nous entourent.

Fatou l’exprime bien : pour laisser une planète en bonne santé à nos enfants, il faut que tout le monde s’y mette ! Cela passe par de petits pas individuels, qui, mis bout à bout, opèrent un vrai changement sur le monde.

Par où commencer facilement ?

La phrase à retenir : ça commence déjà chez soi ! Ce que tu fais chez toi, tu le feras naturellement dans ton entreprise.

Et chez soi, on fait quoi ? Les filles te conseillent quelques astuces :

• Aller faire son marché chez des producteurs locaux (sans emballages, bio…)
• Éviter les emballages plastiques et emmener ses propres sacs et contenants
• Faire une liste de plats à la semaine pour éviter le gaspillage alimentaire
• Faire attention au tri sélectif
• Éteindre les lumières quand on part d’une pièce
• Repérer les heures creuses pour mettre en route ses appareils électroménagers
• Acheter des multiprises pour éteindre tous les appareils la nuit ou en cas d’absence

Il n’y a pas de « petite » action. Tout geste compte. Les études qui ont évalué des baisses d’émissions de carbone et le retour de la nature en ville pendant le confinement en 2020 l’ont bien démontré. Une preuve pour constater que oui, quand les activités humaines régressent un peu (même en quelques semaines), cela fait du bien à la nature.

Comment intégrer cet engagement dans son activité pro ?

Plusieurs conseils ont été évoqués :

• Éviter la surproduction et produire le nombre juste de produits en fonction de la demande
• Éviter le sur-emballage et privilégier des emballages biodégradables, recyclables
• Encourager la biodiversité avec un jardin potager
• Utiliser des énergies naturelles (panneaux solaires)
• Récolter les eaux de pluie pour consommer moins d’eau collective
• Utiliser de l’encre végétal sur ces packagings
• Limiter les transports de livraison
• Travailler avec des entreprises qui rémunèrent justement les fabricants dans les pays d’importation
• Engager des partenariats pour soutenir la vie locale dans les pays fabricants
• Travailler avec des entreprises engagées
• Sensibiliser ses clients, les conseiller
• Se tourner vers des produits d’occasion plutôt que neufs

Le chiffre intéressant : Les femmes sont plus consommatrices que les hommes. Or, nous sommes 5 femmes pour 1 homme dans le monde. Nous avons donc un vrai rôle à jouer dans la réductions de nos déchets.

Est-ce que ça coûte plus cher (côté entreprise et clients) ?

Le rapport qualité/prix est important dans une activité éco-responsable, et c’est important de le mettre en avant auprès de ses clients. Fatou le dit « Chaque euro a un sens« .

Un produit sain a, à priori, une meilleure valeur qu’un produit qui ne l’est pas. Pourtant, bien des produits plein de perturbateurs endocriniens, produits par la pétrochimie, sont chers. A contrario, beaucoup de produits et de services éco-responsables restent au prix du marché. Et cela ne met pas ces entreprises en faillite.

Et si le prix comprenait la qualité et la durabilité du produit, l’attention à la santé et la juste rémunération des fabricants ? Quel tarif serait-on prêt à mettre ?

Leïla le dit bien : faire un achat est un acte fort d’engagement. On encourage le genre de société que l’on souhaite voir se développer : comment sont rémunérés les personnes, dans quelles conditions vivent-elles, comment sont gérées les ressources utilisées (eau, forêts)…

La bonne nouvelle, c’est que beaucoup d’entreprises se développent vers une démarche durable, sans nécessairement être plus chères pour leurs clients.

Il est important de souligner que les produits et services de ce type ne sont pas destinés à une clientèle riche, mais qu’ils sont largement accessibles à tous.

Comment réagissent les clients et les fournisseurs ?

Souvent, on va travailler avec des personnes qui ont les mêmes valeurs que nous. C’est ainsi qu’on attire des clients déjà sensibilisés à l’écologie.

Cependant, certains clients, qui ne sont pas forcément sensibles au respect de l’environnement dans leurs achats, sont surpris de découvrir des entreprises qui sont très engagées. Et ça leur plaît !

Ils ont souvent envie d’en savoir plus et souhaitent connaître les tarifs pour découvrir que ce n’est pas plus cher. En tant qu’entrepreneure engagée, on apprend des choses à nos clients, qu’ils peuvent ensuite reproduire dans leur vie.

C’est plus compliqué pour les fournisseurs. Bien qu’ils se développent, ils sont encore difficiles à trouver.

D’où l’importance de communiquer sur sa démarche quand on recherche un fournisseur. À force de rencontrer des acheteurs avec des démarches éco-responsables, les entreprises devront répondre en ce sens.

Être une entreprise éco-responsable, quels bénéfices ?

• Avoir une relation de conseil avec son client. Mais aussi, apprendre en même temps que lui pour toujours plus améliorer sa démarche.
• Être challengé chaque jour par une remise en question régulière.
• Savoir qu’on est utile à la planète : réduction des déchets, du gaspillage, des émissions de carbone…
• Avoir parfois moins de frais : baisser les énergies et les ressources, c’est faire des économies !
• Soutenir d’autres entreprises éco-responsables, et participer ainsi à changer en profondeur les modes de consommation.
• Apporter quelque chose en tant qu’humain à notre société.

Quelles peuvent être les difficultés ?

Quand on investit dans l’écologie (énergies vertes, produits naturels et durables), il peut y avoir un coût de départ important. Mais, on peut faire bien des économies sur d’autres charges et, surtout, sur la durée.

L’autre contrainte identifiée par Leïla est de devoir lutter contre les croyances limitantes des clients, notamment face aux coûts.

Mais les filles sont d’accord pour dire que ce sont de petites contraintes face à l’impact positif de leurs activités derrière.

Cette rencontre t’a inspiré ? Dis-le moi en commentaire !

Si tu souhaites aussi témoigner de ton expérience, contacte-moi à julie@lespritgraine.fr ou sur Instagram 😉

Curieux de connaitre les entreprises de Leila et Fatou ? Tu peux les retrouver sur Instagram :

• Leïla @mygoodplace___ 
• Fatou @ma_vie_holistique