Construire une stratégie durable en entreprise

Construire une stratégie durable en entreprise

Une nouvelle série des lives Instagram voit le jour : des « Experts » viendront régulièrement parler de leur spécialité pour t’en apprendre plus sur l’écologie et le bien-être au travail sur le compte @lespritgraine ! Tu pourras ainsi leur poser tes questions en direct.

Et pour parler de stratégie durable, j’ai accueilli Charlotte S’Energize, venue nous expliquer ce que cela signifie concrètement et tout ce qu’il faut pour la mettre en place.

Là où j’accompagne les salariés dans la transformation de leurs pratiques, Charlotte travaille sur la même problématique auprès des entreprises. Après une reconversion et des études en développement durable, c’est tout naturellement qu’elle évolue aujourd’hui comme coach dans ce milieu.

De quoi on parle dans ce live ? Des multiples bénéfices que gagnent les entreprises ET les salariés à s’engager dans une stratégie plus durable. Plutôt qu’une stratégie visant uniquement le profit ou sans objectif précis.

(P.S. : Je te conseille de démarrer le live à 3:40, pour éviter les soucis de son sur les premières minutes 😅 )

Strategie durable : definition

De quoi on parle, précisément, quand on qualifie une stratégie d’entreprise de « durable » ?

Il s’agit en fait de mettre en place une stratégie de business qui va intégrer les 3 leviers du développement durable :

  • environnemental (la gestion des ressources et le bien-être du vivant),
  • social (la gestion et le bien-être des individus, ainsi que l’impact sur l’éco-système local)
  • et économique (soit, la rentabilité).

La question centrale étant : quel est l’impact de mon entreprise et/ou de mon métier sur les éco-systèmes naturels et humains ?

Une 2ème question en découle : si mon impact était davantage positif, comment pourrais-je dans le même temps être pérenne économiquement parlant ?

Ce sont ces deux choses que l’on va viser : avoir un meilleur impact tout en produisant de la richesse. Ces notions sont intimement liées puisque la croissance économique participe aussi à l’augmentation de l’impact positif (l’apport financier pouvant aider le développement des éco-systèmes).

Une deuxième définition est à retenir quand on parle de stratégie durable : les parties prenantes. Ce sont tous les individus liés à l’entreprise, incluant par exemple les clients, les salariés, les fournisseurs, les actionnaires, etc.

Parlons d'abord du pourquoi : les benefices

Des bénéfices économiques : oui !

Quand on réfléchit à la stratégie à adopter pour développer son entreprise, on va se pencher sur ce qui va nous permettre d’accroître le chiffre d’affaires et de maîtriser nos coûts.

Voici quelques pistes que peut offrir une stratégie dite « durable » en ce sens :

  • Ouvrir à des marchés porteurs : outre l’avantage de soutenir l’économie locale et l’artisanat, une étude de la BPI a démontré que le marché français était un secteur d’avenir.
    Aussi, les clients se tournent de plus en plus vers des produits respectueux de la santé et de la planète, la sensibilité à l’écologie se diffusant rapidement avec les dernières actualités (incendies, rapports scientifiques alarmants, manifestations pour le climat…). Les consommateurs veulent maintenant savoir à qui ils donnent leur argent, et non plus seulement pour quoi et pour quel résultat. Ils prennent conscience que leur porte-monnaie est un pouvoir influent sur la société de demain.
    Ils vont donc se renseigner davantage sur les valeurs de la marque, ses fournisseurs, ses process de fabrication, ect. Donc, même vos anciens clients peuvent vous quitter pour chercher davantage d’éco-responsabilité chez un de vos concurrents.
  • Recruter et fidéliser ses salariés : selon une étude de LinkedIn et de l’ADEME, presque 70% des personnes interrogées préfèreront choisir une entreprise appliquant une stratégie durable plutôt qu’une société qui ne le fait pas. Et cela, à arguments identiques sur tous les autres points (rémunération, horaires, etc.). Quant aux millénials, ils se pencheront même davantage sur cet argument que sur celui de la rémunération pour 76% d’entre eux.

    Un bel exemple pour montrer que les salariés ont bien compris l’importance d’une telle démarche dans les entreprises. Ils s’y sentent aussi en général mieux (une stratégie durable incluant le bien-être des salariés), et plus en phase avec leurs valeurs.

    Enfin, la stratégie durable est une manière d’accroître les compétences, et donc, les activités de l’entreprise, tout en se préservant des coûts de recrutement (dû au turn-over par exemple) et de formation de nouveaux employés.

  • Maîtriser davantage ses coûts : on l’observe notamment à travers les économies d’énergie, la pratique de l’économie circulaire (qui va permettre de réintégrer le produit dans le process), etc.

  • Donner accès à des subventions spécifiques. L’État et l’ADEME, associés à la BPI, financent la transition écologique des PME. La rénovation des bâtiments est aussi largement encouragée par les financements publics.

Mais pas que !

Les bénéfices économiques, c’est important pour l’entreprise. Il faut cependant savoir qu’en adoptant une stratégie durable, elle se prémunit aussi de risques tels que :

  • Anticiper la législation qui va imposer dans les prochaines années de plus en plus de réglementations concernant l’environnement. Et donc, ainsi, le faire à sa façon, dans sa temporalité, avant que cela ne devienne obligatoire.

  • Devenir résilient face aux évolutions du climat qui vont mettre certains secteurs en péril (ex. du pétrole, dont l’extraction se fait dans des zones qui vont être assez touchées par les changements climatiques importants, et dont vont souffrir les infrastructures).

Côté humain

Mais une stratégie durable, c’est aussi des bénéfices pour les salariés ! En voici quelques-uns :

  • Renforcer la participation et les liens dans l’entreprise en incluant tout le monde. L’idée est de casser la hiérarchie pyramidale (dirigeants en haut et exécutants en bas) pour redonner la parole et des responsabilités à chacun. Les collaborateurs ont d’ailleurs souvent envie d’apporter leur contribution à la réalisation de la stratégie durable de leur entreprise.

  • Contribuer à une mission plus grande que le simple développement économique de l’entreprise pour laquelle on travaille. C’est l’opportunité de redonner du sens et de la valeur à sa fonction.

  • Avoir la fierté de parler de son travail à son entourage. On sème à la fois de petites graines pour la transition chez les autres, tout en se sentant valorisé par ce que l’on fait.

  • Préserver sa santé physique (en favorisant le vélo par exemple ou en mangeant moins de viande), et garder son énergie pour les tâches importantes. Diminuer son stress également car ce type de stratégie inclut davantage le bien-être humain.

  • Équilibrer vie pro/vie perso. Comme je le disais plus haut, le bien-être des individus est davantage pris en compte, ce qui inclut de pouvoir avoir du temps pour sa vie personnelle après le travail.

Rappel : une stratégie durable inclut une durabilité au niveau des individus dans l’entreprise (tant dans le fait de se sentir bien que de souhaiter rester dans l’entreprise).

10 bonnes pratiques pour construire sa strategie durable

Avec Charlotte, nous t’avons détaillé 10 éléments à ne pas oublier pour construire une stratégie durable qui cartonne (pour ton service et/ou ton entreprise) !

  1. Faire un état des lieux avant tout ! Quels sont les enjeux de l’entreprise ? Mais aussi, quels sont les enjeux de chacune des parties prenantes ? Cela va aussi permettre de se rendre compte que des actions positives sont déjà à l’œuvre.
  2. Choisir d’abord des actions impactantes pour l’entreprise ou le secteur d’activité, et ne pas être sur tous les fronts dès le départ…
  3. Et commencer par des actions sur le court terme, avec des bénéfices directs, qui vont permettre de rester motivé pour les actions plus complexes à réaliser.
  4. Prendre du temps pour réfléchir sur la mise en place de solutions à long terme, qui demandent une bonne préparation.
  5. Ne pas imposer ses actions mais demander l’avis de toutes les parties prenantes : clients, salariés, ONG…  avant de les mettre en place. Cela permet de connaître les conséquences pour tous, et d’anticiper des problèmes futurs.
  6. Former et sensibiliser vos parties prenantes pour qu’elles sachent de quoi vous parlez.
  7. Communiquer avec toutes ces parties prenantes, que ce soit en interne ou à l’extérieur de l’entreprise. Faites connaître très largement la démarche.
  8. Repenser son modèle économique, notamment via l’économie circulaire (par exemple, louer ou revaloriser un produit vendu au lieu de le transformer en déchet…).
  9. Inclure le fonctionnement « humain » dans la gouvernance et le management : variation des énergies des individus, besoin d’expression et de valorisation…
  10. Se faire accompagner par des experts pour gagner du temps.

Cette rencontre t’a inspiré ? Dis-le moi en commentaire !

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